Expérience Fake News pour les étudiants de BUT GACO

Fake News

Comment déjouer les fausses informations et développer son esprit critique

Journée d’immersion dans le monde de l’info avec Bibliothèques sans Frontières – Évènement organisé par la BULCO (Bibliothèque Universitaire du Littoral Côte d’Opale).

Le mercredi 27 février 2019, les étudiants du BUT GACO (Gestion Administrative et Commerciale des Organisations) de l’IUT du Littoral Côte d’Opale ont vécu une journée d’immersion dans le monde de l’information autour du thème des Fake News, des rumeurs et de la manipulation de l’information.
Cet événement, organisé par la BULCO en partenariat avec Bibliothèques Sans Frontières, faisait partie du Tour des Voyageurs du Numérique.

Pour en savoir plus sur les actions menées par Bibliothèques Sans Frontières, retrouvez leur site officiel ci-dessous :

Objectif : apprendre à reconnaître les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux, comprendre comment elles se propagent et découvrir les outils pour vérifier la véracité de l’information.

Sommaire

Vous avez dit « fake news » ?

Comment repérer les fake news ?

Les théories du complot : le parfait exemple

Quels sont les outils qui permettent d’identifier une information ?

Vous avez dit « fake news » ?

La Fake News, dite Infox en français, est une fausse information ou une fausse nouvelle qui repose sur la manipulation de l’information et la manipulation médiatique.
Son objectif est de donner de fausses informations, de diffuser des mauvaises informations ou des mensonges afin d’influencer ou de tromper le lecteur.

Certains sites web ont fait de la fausse info leur marque de fabrique, comme Le Gorafi
ou Nordpresse, tandis que d’autres diffusent des informations volontairement trompeuses dans un but de fausse propagande ou de rumeur.

Illustration Fake newsAu centre de la Fake News, il y a la perte de véracité de l’information : les contenus sont souvent diffusés sur les réseaux sociaux, sans vérification, ni contrôle.
On est d’autant plus exposé à cette désinformation et à ces rumeurs dès lors que l’on ne prend pas le temps de vérifier les informations ou de confronter les vraies informations aux fausses informations.

Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans cette propagation de l’information. Ils permettent de relayer les informations très rapidement, qu’elles soient vraies ou fausses.
De plus, le temps de création d’une Fake News est très court (quelques minutes suffisent), ce qui facilite leur diffusion et la vitesse à laquelle elles sont informations relayées.

Les pièges sont nombreux parmi les publications, et une fois engagé dans ce chemin de désinformation, le fil d’actualité que l’on consulte est influencé par des algorithmes.
Ce phénomène crée ce qu’on appelle une bulle de filtre, c’est-à-dire une adaptation du contenu reçu en fonction de nos comportements, renforçant la véracité apparente de ce que nous voyons, même lorsque les informations sont fausses.

Ainsi, une fausse information diffusée sur les réseaux sociaux peut paraître crédible, car elle est reliée, relayée et répétée par plusieurs sources sans vérification de la véracité.

Comment repérer les fake news ?

L’identification de la source d’une information est un moyen de contrôle essentiel pour déterminer la véracité des informations.
Une Fake News ou fausse information n’a souvent pas de source identifiée, ou cite des références douteuses.
Avant de relayer les informations, il est donc indispensable de vérifier les informations et de confronter les contenus à des informations vraies issues de médias traditionnels.

Les rumeurs, les mensonges et les mauvaises informations se propagent très facilement sur les réseaux sociaux, où la vérification de la véracité est rarement effectuée.
Les complotistes utilisent souvent ces mécanismes pour donner de fausses informations ou détourner des faits réels afin de renforcer leurs convictions.

Les théories du complot : le parfait exemple

Les théories du complot (comme celles des Illuminati ou d’une société secrète mondiale) sont un grand classique de la désinformation.
Leur stratégie est simple :

  •  Faire croire qu’il existe un sens caché à découvrir, ce qui donne au lecteur l’illusion de détenir une vraie information face à la “majorité ignorante”.
  •  Mettre le complotiste dans une position de “détenteur de vérité” ou de “vengeur” de la véracité.
  •  S’appuyer sur des faits pseudo-scientifiques, difficiles à vérifier pour le grand public.
  •  Détourner les faits par l’humour ou l’ironie, afin de brouiller la véracité de l’information.
  •  Les fausses informations et mauvaises interprétations se nourrissent souvent de ce type de discours. Une fois diffusées sur les réseaux sociaux, elles sont informations relayées par d’autres internautes, créant un effet boule de neige où les informations sont fausses finissent par sembler crédibles.

Pour éviter de tomber dans ces pièges, il faut adopter une démarche de vérification de la véracité : recouper les données, consulter plusieurs sources fiables et comparer les points de vue avant de tirer des conclusions.

Les théories du complot (ex. illuminati, la société secrète) sont un grand classique. La stratégie est simple :

  • Prouver qu’il existe un sens caché qui permet de se distinguer parmi la population ignorante
  • Mettre le complotiste dans une position de vengeur
  • Se baser sur des faits (pseudo)scientifiques (difficile de vérifier par monsieur tout le monde)
  • Se focaliser sur l’ironie pour détourner des faits

Quels sont les outils qui permettent d’identifier une information ?

La fake news se base sur un schéma identique à celui de la théorie du complot. Pour éviter la dispersion de fake news, il existe le « fact checking » (la vérification des faits qui est le métier du journaliste). Cela qui consiste à démêler le vrai du faux, vérifier l’information pour pouvoir diffuser la réalité.

Quelques bonnes pratiques :

  • Croiser les sources  (documentation officielle, certifiée)
  • Vérifier l’auteur et la date de publication
  • Vérifier s’il est possibilité de commenter l’information diffusée sur le web, les articles publiés.

Il existe des sites afin d’éviter de sombrer dans la désinformation :

Une journée d’éducation aux médias

Pour apprendre à reconnaître la fausse information et à vérifier la véracité des contenus, les étudiants ont participé à plusieurs ateliers ludiques et pédagogiques :

  •  Débat mouvant autour des Fake News : un jeu d’influence pour comprendre les complotistes et les mécanismes de persuasion.
  • Atelier “pièges à clics” : créer des titres de type vrai-faux et voir comment une simple tournure peut diffuser des informations trompeuses.
  • Frise chronologique du numérique : replacer les événements clés de la technologie pour mesurer l’évolution de la diffusion des informations.
  • Time’s Up des métiers du numérique : relier les médias traditionnels et les nouveaux métiers du journalisme digital.
  • Atelier mot de passe et sécurité : apprendre à se protéger et à distinguer les bonnes et mauvaises informations en ligne.

Ces ateliers ont permis aux étudiants de mieux comprendre comment certaines informations relayées ou reliées deviennent virales et comment se construit une fausse propagande.

Pour compléter cette expérience sur l’information et développer encore l’esprit critique, découvrez notre émission « Entre les lignes », réalisée avec les bibliothécaires du territoire :

Bilan de la journée

Cette expérience d’éducation aux médias a permis aux étudiants du BUT GACO de renforcer leur esprit critique face aux fausses informations et aux mensonges diffusés en ligne.
Ils ont compris que toute information fausse ou fausse nouvelle peut sembler crédible si elle est propagée sur les réseaux sociaux sans vérification de la véracité.

En apprenant à ne pas relayer les informations sans preuve, à vérifier les informations, et à s’appuyer sur la véracité de l’information, ils deviennent des citoyens plus conscients et responsables.

Équipe de rédaction
BLAEVOET Laura / DEPAPE Mathilde / JOIRE Nicolas / PELTIER Justine